Pour ce 275ème Durgalola nous dirige et demande :
Pour le premier jeudi en poésie du 12 janvier : poètes d’ailleurs (Asie, Afrique, Amérique, …)
Celui qui a tout perdu.
Le soleil brillait dans ma case
Et mes femmes étaient belles et souples
Comme les palmiers sous la brise des soirs.
Mes enfants glissaient sur le grand fleuve
Aux profondeurs de mort
Et mes pirogues luttaient avec les crocodiles
La lune, maternelle, accompagnait nos danses
Le rythme frénétique et lourd du tam-tam,
Tam-tam de la joie, tam-tam de l’insouciance
Au milieu des feux de liberté.
Puis un jour, le Silence…
Les rayons du soleil semblèrent s’éteindre
Dans ma case vide de sens.
Mes femmes écrasèrent leurs bouches rougies
Sur les lèvres minces et dures des conquérants aux yeux d’acier
Et mes enfants quittèrent leur nudité paisible
Pour l’uniforme de fer et de sang.
Votre voix s’est éteinte aussi
Les fers de l’esclavage ont déchiré mon coeur
Tams-tams de mes nuits, tam-tams de mes pères.
David Diop (1927 – 1960)
A propos de David Diop : Un papa sénégalais, une maman Camerounaise, une enfance et une adolescence fragiles, le papa qui meurt, cinq frères et sœurs autour de la maman Marie Diop. Mais voilà la littérature, après la fac de Médecine. Les cours d’un prof nommé Leopold Sédar Senghor…Voilà David Diop prof à son tour dans un lycée du Sénégal. Il publie ses premiers poèmes dans la revue « Présence Africaine », que Senghor reproduit dans son « Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française » en 1948. A partir de 1958 le vent de l’Indépendance souffle. Diop est membre du Parti Africain de l’Indépendance, le PAI, dont bien des congrès eurent lieu, discrètement ou pas, à Bordeaux. Le poète militant devient directeur de l’Ecole Normale en Guinée indépendante. Le 29 août 1960, Diop est une des 62 victimes d’un accident d’avion aux causes jamais établies, au large du Sénégal.
magnifique découverte merci !
merci c’est gentil. Bisous doux weekend
Excellent choix, Renée ! Super !!! Bisous♥
Merci beaucoup Colette c’est très gentil à toi, bisous doux weekend
Une tres belle découverte avec ce poète qui n’aura pas pu exercer ses talents longtemps, quel dommage.
Bonne soirée
Bises
Une grosse perte de tels talents….bisous doux weekend Gisèle
Triste poème, très bien écrit, triste comme l’esclavage de ces pauvres gens. Bonne fin de journée. Gros bisous
En effet Yoyo, bisous doux weekend
Je ne le connaissais pas mais il a un homonyme qui est écrivain. Y a-t-il un rapport entre les deux, je ne sais pas du coup, tu me fais douter…Bisous et merci pour ce joli poème
il est aussi écrivain Manou, Bisous doux début de weekend
Je découvre ce poète. Merci
ravie Liza, Bisous doux début de weekend
Un grand homme et un grand poète…merci pour ce partage
merci à toi d’être passée le lire Josette, bon début de weekend bisous
Un poème bien beau mais triste fin.
Bonne journée
Bisous
Oui Christelle, bon début de weekend bisous
Un très beau poème que je découvre Renée, merci…
Bises et bon vendredi – Zaza
Il y a de très bons poètes en Afrique Zaza, la souffrance rend *lyrique*…bon début de weekend bisous
Je découvre Renée, ce qui est bien avec ce jeudi/poésie, merci, bises
oui ce l’est Jill surtout pour le jour ou il n’y a pas d’autre défis…rire. bon début de weekend bisous
Epouvantable esclavage.
Ce poème est un cri du cœur.
Bizzz
oui…Bisous douce journée
Joli poème de David Diop et bel hommage à cet écrivain !
merci Bisous douce journée
superbe poesie
merci du partage
Bisous douce journée merci