La joie, pour certains, peut signifier le plaisir, c’est-à-dire une satisfaction par exemple sensuelle, corporelle. Il y a également des plaisirs intellectuels, esthétiques ou affectifs. Mais ce n’est pas encore la joie au sens où nous l’entendons. Le plaisir diffère de la joie par sa fugacité, son caractère épisodique et passager ; c’est une sorte de mousse qui monte à la surface, puis se dissipe. Il faut donc bien distinguer entre le plaisir et la joie. Pour d’autres, la joie évoque l’idée du bonheur. Dans ce mot, il y a « heur » que nous retrouvons dans « malheur » et qui signifie la chance, le destin. Étymologiquement, le « bonheur » est donc un destin qui nous satisfait ; il est lié à l’idée d’une chance, d’un événement heureux qui nous arrive. C’est quelque chose de beaucoup plus grand, de plus durable que le plaisir. Différent du plaisir, le bonheur l’est également de la béatitude. Celle-ci, en effet, a une dimension très particulière. Il y a en elle quelque chose de surnaturel, de divin, l’idée d’une bénédiction, mais dont on n’a pas nécessairement conscience. On peut réaliser, porter en soi les « béatitudes » de l’Évangile, mais sans éprouver concrètement de bonheur. C’est là… Lire la suite »Joie, rire ou colère?